Région Rhône-Alpes
Département Drôme
Canton Le Grand-Serre
Code INSEE 26298
Code postal 26350
Population en 1999: 289 hab.
Population en 2020: 420 hab
Nom des habitants Saint-Christophois, Saint-Christophoises
Superficie 1135 hectares
Densité 25 hab/km²
Point culminant 502 m
Altitude 320 m
Coordonnées (long/lat) 05°04'20" E / 45°12'39"N
Saint-Christophe-et-le-Laris est situé à 9 km au sud du Grand-Serre (chef-lieu du canton), à 20 km au nord de Romans-sur-Isère et à 28 km au nord-est de Tain-l'Hermitage.
Les communes limitrophes sont Crépol, Miribel, Montchenu, Tersanne, Montrigaud, Hauterives et Le Grand-Serre.
En 1842 la section de commune de Charraix a été détachée de Montrigaud pour être réunie à Saint-Christophe-de-Laris.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la commune a abrité le camp de maquisards de l'Armée Secrète du groupe Victor (anciennement groupe Maboud), commandé par Victor Steinbach.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation3. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 20054.
En 2017, la commune comptait 416 habitants, en augmentation de 6,67 % par rapport à 2012 (Drôme : +4,12 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
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Antoine Philippe Mathieu dit Mathieu de la Drôme (né le 7 juin 1808 - mort le 16 mars 1865 était un homme politique et savant français.
Fils d᾿agriculteur, Mathieu étudie au petit séminaire de Valence. Puis il s᾿installe à Lyon et fonde un cours privé, où il donne des conférences littéraires et scientifiques. Il prend part à la révolution de 1830. En 1846, il quitte Lyon pour Romans où il crée un nouvel établissement, l᾿Athénée des belles lettres. Dans les années 1840, il s᾿engage dans l᾿action politique, participe à des banquets réformistes, s᾿exprime en faveur d᾿un abaissement du cens électoral. Le suffrage universel (masculin), conçu comme le moyen d᾿émancipation des couches populaires, est le grand credo de Mathieu. Mais son activisme inquiète les autorités : l᾿Athénée, où il donne des cours d᾿économie politique, est interdite.
Ses positions se radicalisent : d᾿un réformisme modéré, qui voyait dans la monarchie de Juillet la perspective d᾿une émancipation politique et sociale, il évolue vers des convictions républicaines et socialisantes. En 1847, il fonde une revue mensuelle, La voix d᾿un solitaire. Elle fait partie, avec Le courrier de la Côtes d'Or de Pierre Joigneaux ou Le patriote des Alpes de Saint-Romme, de ces publications locales, de diffusion restreinte, qui constituent le gros de la production éditoriale républicaine sous la monarchie de Juillet.
Mathieu accueille avec enthousiasme la révolution de 1848. Chef de file des républicains de la Drôme, il est élu à la Constituante le 23 avril, et y gagne son surnom. Il siège à l᾿extrême gauche, avec la Montagne, et se fait connaître en défendant — vainement — l᾿inscription du “ droit au travail ˮ dans le préambule de la Constitution. En novembre 1848, il participe à la Solidarité républicaine avec Ledru-Rollin et Charles Delescluze. Réélu à l᾿Assemblée aux élections de mai 1849, il s᾿oppose à la politique du prince-président. Il est expulsé vers la Belgique au moment du Coup d'État du 2 décembre 1851 mais il peut regagner la France dès l'été 1852, après quelques mois d᾿exil.
Sous le second Empire, Mathieu de la Drôme se fait connaître en publiant un ouvrage consacré à la prédiction du temps par les phases lunaires (De la prédiction du temps, 1862). Il adresse de nombreuses prédictions aux journaux et à l'Académie des sciences. S'ensuit une polémique au cours de laquelle il s'affronte au directeur de l'Observatoire de Paris, Urbain Le Verrier, sur fond d'enjeux politiques (Le Verrier est l'un des principaux soutiens de Napoléon III au sein du monde savant).
En novembre 1863, Mathieu de la Drôme publie le premier numéro d'un Almanach annuel, basé sur ses prédictions. Le succès de cette publication va être massif. Les almanachs Mathieu de la Drôme paraissent sans discontinuer pendant plus de soixante-quinze ans, de 1863 à 1939. En effet, la mort de Mathieu de la Drôme n᾿interrompt pas la publication. Son gendre, Louis Neyret, reprend dès l'édition de 1866 la fonction de pronostiqueur. Après le gendre, ce sera au tour d'Ernest Dupuy, le petit-fils de Mathieu de la Drôme, de diriger cette publication jusqu'à la veille de la seconde guerre mondiale.